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La Danse de l’Être



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    “La danse de l'être” après “la danse de l’âme” est pour moi le fruit de 30 années d’expérience avec la danse, à la recherche du beau et du vrai en l’homme. C’est une invitation irrésistible de partager ce qui m’habite pour permettre à chacun de vivre la métamorphose de chaque geste comme une éclosion de l’âme, et d’aller à la découverte de cette magnifique expérience qu’est la révélation de notre Être intérieur. La danse a toujours été au cœur de ma vie. Ce n’est pas un moment entre parenthèse où on laisse le corps exulter ce que l’on a réprimé le reste du temps. La danse est la vie même car comme le dit Sogyal Rinpoche :
    “La vie n’est rien d’autre qu’une danse ininterrompue de naissance et de mort, une danse du changement”.

    Comme dans le théâtre Nô japonais, basé sur la notion de cycle, la vie est une suite d’inspirations et d’expirations, de petites morts et renaissances, d’expansions et de contractions. Ces cycles de naissances et de morts, cette respiration, comment les vivons-nous tous les jours ? Observons combien de fois dans une journée nous arrêtons nos gestes avant leur accomplissement, bloquons notre respiration, ne finissons pas une action commencée, passons sans arrêt d’une pensée à l’autre... Comment nous nous accrochons à une idée, nous cristallisons sur une peur, un jugement qui nous empêche de changer de position, de bouger et d’aller avec le mouvement de la vie.

    Dans "la danse de l’être” nous sommes dans un espace d’accueil et d’acceptation de ce qui est. Nous laissons l’énergie de vie nous guider afin de faire vibrer notre propre alchimie. En ouvrant la porte du cœur nous transformons alors nos blessures et nos ombres en lumière, afin d’accueillir dans la joie, la danse du changement et de vivre la parole de St Augustin : “L’Art est une blessure transformée en lumière”. Nous sommes attentifs à aller jusqu’au bout d’un geste, d’une émotion, jusqu’à son achèvement. Nous laissons être ce qui est là dans une respiration dansée, tantôt dans une dynamique forte, rythmée et rapide, telle les danses de transe, tantôt dans l’extrême lenteur du Nô ou du buto.

    Cela demande d’abord de reprendre contact avec notre centre profond (hara) et de lâcher les pensées et jugements pour vivre l’élan de l’instant. Quand l’énergie de vie est réveillée en nous, elle circule dans chaque cellule et va où il y a besoin pour libérer les “mémoires cellulaires” inscrites dans notre corps. Quand cette ouverture se fait, c’est une grande joie qui inonde alors tout le corps et nourrit l’âme. Danser devient une forme d’extase, un moment privilégié avec soi-même où le temps et l’espace sont modifiés par la présence de l’Être qui habite alors notre corps.

    Par ce premier mouvement de retour à soi, nous pouvons ensuite nous ouvrir à l’autre et explorer l’inter-dépendance dans une rencontre authentique et libre. Dans la danse du Yin et du Yang, nous équilibrons alors nos polarités et nous vivons ce flux et reflux du mouvement de la vie de soi à l’autre, sans fusion-confusion mais dans une “co-respiration dansée”. Tantôt dans le corps à cœur de la danse-contact, tantôt dans la danse de l’énergie, ensemble nous pouvons vivre alors des moments sacrés où nous retrouvons l’unité primordiale.

    Pour aller vers “la danse de l’être”, il s’agit de laisser être le danseur intérieur et d’ouvrir la porte du cœur, alors l’univers danse en nous et à travers nous. C’est ce que tant d’autres avant nous ont fait dans toutes les traditions où la danse était un moyen de se relier à la terre et au ciel et de s’ouvrir au divin. C’est ce lien que nous avons perdu ici en occident et qu’il est grand temps je crois, dans notre monde en mutation, de retrouver pour se ré-accorder au x cycles de la vie en inscrivant notre propre danse dans l’harmonie universelle de la grande roue de la vie. C’est notre défi maintenant : allons-nous rejoindre dans une nouvelle boucle de spirale, la grande danse cosmique, celle des étoiles, des galaxies, du soleil, de la terre, de l’eau, du feu, de l’air, de l’aigle, du dauphin, de la fleur ?

    Fabienne Courmont (janvier 2009)

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Auteur

  • Kalessa

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