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La méditation de pleine conscience (Mindfulness)



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    La méditation de conscience partielle n’existe pas. La méditation de pleine conscience est un terme générique qui regroupe des techniques universelles de méditation pratiquées sur tous les continents. Assises ou actives, yeux ouverts ou fermés, pratiquées dans la nature ou dans un dojô, qu'elles se taisent et observent ou visualisent, elles sont toutes tirées d'une philosophie propre à la région qui les a vues naître et visent chacune le même but : Changer pour s’éloigner de la grande ou subtile Souffrance, couvrir le mental par la présence du Vécu, accroître la connaissance de soi et la rééquilibration énergétique.

     

    Nous souffrons tous ; de la frustration, du stress ou de la fatigue jusqu’aux grandes douleurs physiques ou psychologiques. Par conséquent, le but de la méditation depuis son origine est la libération de la souffrance.

    Les effets de la méditation bouddhiste ont aujourd’hui fait leurs preuves, si bien que ces méditations sont en voie d’utilisation croissante par des psychiatres et psychologues qui travaillent avec les thérapies cognitives et comportementales.

    C’est pourquoi méditation de pleine conscience n’est pas entendu ici comme provenant du Maître Thich Nath Hanh (1972), ou de Jon Kabat-Zinn (1980) ou autre, mais est entendu dans son acceptation plus universelle.

     

    Beaucoup croient savoir méditer parce qu'ils s'assoient sur un coussin une demi-heure chez eux ou vont méditer quelques fois individuellement dans un temple sans confronter leur expérience avec quiconque. Ils pensent maîtriser la technique alors que la méditation n'en est pas une, mais consiste bien davantage en un état d'Être, l’attitude de vraie présence. Avec l’effet de mode, tout le monde semble employer ce terme à sa manière, des particuliers aux professeurs de Bien-être. Or méditer ne consiste pas à :

    - se relaxer ;
    - s'éteindre ;
    - ne rien faire ;
    - penser ou cogiter ;
    - Bayer aux corneilles ;
    - écouter de la musique ;
    - imaginer des eldorados ;
    - ruminer ou intellectualiser ;
    - analyser ou se prendre la tête ;
    - chanter ou réciter des mantras ;
    - débattre d'un sujet dans sa tête ;
    - penser à des situations idylliques ;
    - supporter stoïquement la douleur ;
    - combattre farouchement pour ne pas penser ; 
    - lutter avec ardeur pour vivre autre chose que ce que l'on vit. 

    Méditer n'est pas :

    - un état sans pensée ;
    - une lutte ou un défi ;
    - une fuite hors de la réalité ;
    - un repli individualiste sur soi ;
    - une relaxation ou une concentration ;
    - un exercice journalier qui se fait ponctuellement ;
    - l’absorption sur un objet « spirituellement élevé ».

    C’est avant tout :  

    • une prédisposition de Contentement, de Non-discrimination, de Compassion et d’Amour ;
    • « Etre-là », un état de présence, d’ouverture, de lucidité et de réceptivité ;
    • une attention au moment présent sans jugement de valeur sur ce qui émerge (Gestalts) ;
    • un exercice destiné à découvrir le moi (l’ego) ainsi que la vraie nature de l’être humain ;
    • un entrainement à développer les qualités d’ouverture, d’accueil, de sensibilité, de singularité, d’acceptation, et sa continuité dans l’action de la vie quotidienne.


    Buts et objectif.

                    Notre moi, ego ou « mental », fonctionne comme un disque dur, souvent à notre insu, et lorsqu’on veut l’arrêter nous prenons conscience que c’est très difficile car il fonctionne de façon autonome indépendamment de notre volonté. En « pensant » (pansant ?) et en occultant l’essentiel de notre être que sont le corps, les émotions et le vécu, il semble n’en faire qu’à sa tête et parait souvent gouverner l’ensemble de notre personnalité « de façon discursive et anarchique dans l’avant, l’après et l’ailleurs ». Spontanément, nous ne sommes pas conscients de sa gouvernance automatique trop souvent préjudiciable.

     

    La méditation thérapeutique de pleine conscience va à l’encontre de ce phénomène.  Bénéficiant de savoir-faire millénaire et des connaissances de la psychologie moderne, elle est totalement laïque et parfaitement adaptée à notre vie contemporaine. Elle utilise les qualités de neuro-plasticité de notre cerveau : ses capacités  à évoluer et à s’ajuster en fonction de ses expériences ou apprentissages. Malheureusement, cette capacité d’ajustement durable existe aussi après les expériences et conditionnements négatifs ou traumatiques de l’enfance.

     

    L’objectif de la méditation de pleine conscience est de développer la pleine conscience lucide dans l’instant présent pour acquérir la connaissance expérientielle du psychisme (esprit, mental et réactions). Il s’agit de la connaissance de la Relation à soi comme à autrui à travers les phénomènes universels de la vie quotidienne et relationnelle que sont interdépendance ou notion de champ, acceptation/aversion, émotions et orgueil, impermanence, dualité et discrimination, sécurité, justice, production conditionnée et souffrance.

    Cela consiste à pratiquer le strip-tease mental (Sogyal Rimpotché) au cours duquel nous nous dépouillons de nos préjugés et projections, croyances et illusions, généralisations et interprétations, élaborations infantiles et injonctions parentales, vues erronées et conditionnements préjudiciables.

     

    La méditation est un entrainement à la vie quotidienne, dans laquelle elle permet de rester centrés et de poursuivre ce que nous avons à faire sans être sans cesse interrompus, dispersés, captés ou contrés par les pensées discursives de notre mental ou d’autrui. Il ne s’agit donc pas ici de « passer à autre chose » une fois la séance de méditation journalière achevée, mais de tenter de poursuivre celle-ci dans l’ajustement des activités quotidiennes.

    Elle relativise les obstacles et permet de reprendre le contrôle de soi en réintégrant des dimensions essentielles de notre être que sont les sensations du corps locomoteur ou viscéral, les émotions et ressentis.  Elle permet donc d’identifier plus subtilement et rapidement notre vécu, et donc de réagir avant la « crise ».

    - Elle développe ainsi la maîtrise de soi, la confiance en soi et l’estime de soi.

    - Elle potentialise des qualités qui ne demandent qu’à se développer en nous. Entre autres :

    • Présence et contentement ;
    • attention, Concentration, détente, vigilance
    • prise de recul et distinction (Métacognition)
    • Bienveillance et générosité ;
    • Patience et ténacité ;
    • Renoncement aux Envies et attachements ;
    • Discipline et ferme détermination ;
    • Amour, Altruisme et Compassion ;
    • Equanimité et pondération et stabilité émotionnelle ;
    • Lâcher prise et acceptation (sagesse) ;
    • Partage et socialisation.

     

    Ces notions sont absconses et demanderaient à être précisées. Mais sans elles ne restent que la réactivité ou l’anxiété,  le vide ou l'amertume, la jalousie ou la violence, situations de souffrance dans lesquelles aucun épanouissement n'est possible en profondeur.

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